Ce matin, j’ai quitté le charmant petit port de Ulladulla pour le Parc National de Murramarang. Le parc est célèbre pour sa plage Pebbly Beach où les kangourous viennent faire bronzette et parfois même se baigner. Je voulais aussi emprunter ses sentiers pour des randonnées entre et mer et forêts. J’ai trouvé l’endroit grandiose. Un paradis pour les amoureux de la nature avec en prime, une incursion dans la plus vieille forêt du monde.
Les kangourous au rendez-vous sur la plage de Pebbly Beach
J’ai décidé de poser mon van au campsite de Depot Beach à North Durras. La route Mount Agony Road qui y mène est bordée d’eucalyptus et de termitières. Le camping est bien équipé avec, comme dans tous les campings australiens, des hébergements pour tous les budgets, de chalets très confortables aux emplacements nus pour van ou tente. Une fois l’emplacement repéré pour la nuit, direction Pebbly Beach, à quelques kilomètres de là. Je découvre une plage magnifique, mi sable-mi pelouse, bordée d’arbres immenses. Un paysage qui me fait penser au film de Jane Campion « La leçon de piano ». Les vagues sont impressionnantes. Un bon spot pour les surfeurs. Un peu dangereux pour les enfants que j’emmène donc baigner dans une piscine naturelle.
La fraîcheur tombe, nous nous dirigeons vers la forêt pour récupérer notre van. Et les voilà, à la lisière : les fameux kangourous de Pebbly Beach. Ils se la coulent douce, en troupeau, avachis dans l’herbe ou se grattant le ventre devant une nature à tomber par terre. Mais une grosse pluie s’abat sur la plage. Finies les photos, on rentre au camp.
Découverte de la rain forest, plus vieille forêt du monde.
Le lendemain, beau soleil. Je pars faire une rando magnifique au départ de Pretty Beach puis reviens pour un circuit plus court depuis Depot Beach avec les enfants. Le but de notre promenade : découvrir la rain forest ou forêt humide, vieille de 50 millions d’années et encore préservée. Ces forêts sont les plus vieilles du monde et elles occupent aujourd’hui seulement 6 % des forêts de la planète. Un écosystème précieux pour les scientifiques et un endroit privilégié pour les visiteurs qui reviennent au temps ou toute l’Australie en était couverte.
Nous observons une canopée très dense, une nette baisse de la température et un changement total de végétation. Des arbres aux feuilles larges, grasses et persistantes remplacent les eucalyptus. Les feuilles sont larges pour capter le peu de lumière disponible et sont cirées pour ne pas garder l’humidité. Les termites et les bactéries font leur boulot pour décomposer les arbres morts et remettre en circulation la sève de la vie. Ebahi le producteur de voyages ! J’en ressors d’autant plus sonné que 2 sangsues sont venues me faire un petit bisou sur les mollets. Voilà ce qui arrive quand on veut revenir aux temps primitifs.
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